Le système Brava a été initialement développé à la fin des années 90 par le Dr Roger Khouri de Miami, de façon à développer le volume des seins. Ce dispositif consiste en une paire de dômes semi-rigides en matière plastique, avec un coussinet de silicone à leur base qui sert d’interface avec la peau. Ces dômes sont reliés à une petite pompe marchant sur pile qui permet de créer unedépression aspirant ainsi le sein et permettant d’augmenter transitoirement son volume.
L’idée d’utiliser le Brava en préparation des transferts graisseux a été proposé par Roger Khouri, qui avait vu nos travaux sur les transferts graisseux lors d’un congrès, et qui a tout de suite compris l’intérêt de créer un œdème avec une distension et expansion du sein grâce au système Brava, et ensuite de pouvoir ainsi greffer des quantités de graisse plus importantes dans ce sein de volume plus important (augmentation du volume de la « boite de spaghettis »). Pour être efficace, ce système doit être porté 10 à 12 heures par jour, 4 semaines avant l’intervention de lipomodelage.
L’utilisation du Brava peut être intéressante dans les cas d’hypotrophies sévères, ou de reconstructions difficiles, c’est-à-dire à chaque fois où il manque de tissus receveurs. Le Brava peut représenter, dans certains cas très particuliers à évaluer en consultation, un appoint intéressant et permettre de greffer un peu plus de tissu graisseux par séance. Les limites de cette technique sont le caractère contraignant du port du Brava. Il faut avoir des patientes très motivées pour porter le Brava 10 à 12 heures par jour, un mois avant l’intervention, et un mois après l’intervention. L’autre facteur limitant est le coût de l’appareil (environ 1500 euros) qui n’est actuellement pas remboursé par l’assurance maladie, ce qui pose problème notamment en chirurgie réparatrice.