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Information et préparation

Lors de la première consultation la pertinence de l’indication est confirmée, le planning opératoire est planifié, et un bilan local est réalisé : il dépend des circonstances cliniques.

 

En cas de mastectomie, l’examen local permet d’éliminer une éventuelle récidive locale. En cas de doute, ou d’irrégularités du tissu cellulaire sous-cutané, une échographie peut être demandée. Toute lésion suspecte doit faire la preuve de sa bénignité avant la reconstruction.

 

En cas de séquelles de traitement conservateur, Il convient de disposer, lors de la consultation initiale, du résultat de l’anatomopathologie. Le risque de coïncidence avec un nouveau cancer du sein ou une récidive locale du premier cancer est non négligeable dans cette situation. Le protocole doit être très strict afin de limiter ce risque de coïncidence. Le protocole comprend un bilan d’imagerie du sein précis, avec évaluation mammographique, échographique, et IRM, par un radiologue spécialisé en imagerie mammaire. Le lipomodelage est habituellement réalisé après avoir eu l’accord du radiologue spécialisé, et également du cancérologue qui suit la patiente (qui le plus souvent nous a adressé la patiente pour la correction des séquelles esthétiques du traitement conservateur). De même, un an après l’intervention, nous réalisons un nouveau bilan d’imagerie du sein avec mammographie et échographie ; en cas d’image suspecte une microbiopsie est réalisée par le radiologue.

 

Dans le cadre de la chirurgie esthétique du sein, le risque spontané de cancer du sein est évalué pour chaque patiente (globalement: le risque annuel de cancer du sein est surtout fonction de l’âge de la patiente, et est de 1/3520 à 22 ans, 1/720 à 40 ans, 1/370 à 50 ans, 1/350 à 60 ans, 1/310 à 70 ans).  Un bilan d’imagerie du sein précis, avec évaluation mammographique et échographique , par unradiologue spécialisé en imagerie mammaire est nécessaire avec des examens dépendant de l’âge de la patiente (échographie avant 30 ans, une incidence de mammographie et une échographie entre 30 et 40 ans, et une mammographie 2 incidences et une échographie après 40 ans). Le lipomodelage est habituellement réalisé après avoir eu l’accord du radiologue spécialisé dans le cadre d’une approche multidisciplinaire (il est souhaitable que le radiologue connaisse bien ce sujet ; c’est pourquoi, nous organisons, tous les 2 ans, une formation spécialisée pour les radiologues sénologues-Cf le paragraphe Enseignements et congrès de mon site principal). De même, un an après l’intervention, la patiente s’engage à faire le même bilan d’imagerie du sein par le même radiologue.

 

Les patientes sont informées de la technique opératoire, ainsi que des risques et complications potentiels. Une fiche d’information est remise à la patiente. Nous disposons de 4 fiches d’information différentes : lipomodelage en reconstruction mammaire, lipomodelage pour la correction des séquelles de traitement conservateur du cancer du sein, lipomodelage pour la correction des malformations du sein, et lipomodelage esthétique du sein ou lipoaugmentation ou lipofilling du sein ou lipostructure du sein ou Autogreffe de tissu adipeux.

 

Il est important que la patiente soit à son poids d’équilibre au moment de l’intervention car la graisse transférée garde la mémoire de son lieu d’origine (si la patiente perd du poids après l’intervention, elle perdra une  partie du bénéfice de l’intervention).

 

Il faut évaluer les zones qui sont à traiter sur le sein. Elles sont repérées et marquées sur la patiente. Des photographies sont systématiquement réalisées et permettent de préparer l’intervention la veille de l’opération, et servent de point de repère pour évaluer l’efficacité de l’intervention sur les zones donneuses, et sur le site receveur. L’étude des différentes zones graisseuses de l’organisme est réalisée de façon complète afin de repérer les stéatoméries naturelles : suivant les patientes le choix est fait entre la stéatomérie abdominale, qui ne nécessite pas de changement de position opératoire ; et la région trochantérienne (« culottes de cheval ») et la face interne des cuisses et des genoux. Les contours de zones de prélèvement sont tracés au crayon dermographique avant l’intervention.